À 37 ans, Aurélie Mazella a déjà un riche parcours professionnel. Après des études en école de commerce (HEC Montréal), avec une spécialité marketing, elle est déjà attirée par le monde du vin. Elle travaille alors à mi-temps chez un importateur québécois, puis s’envole, son diplôme en poche, vers la Chine. Elle y officie chez un importateur, d’abord à Pékin en commercialisation GD/CHR, puis à Shanghai en tant que responsable marketing et acheteuse.
À l’image de tous les formateurs de l’École du vin de Bordeaux, elle développe sans cesse son expertise. Elle obtient ainsi le prestigieux WSET 3 en 2011 et devient formatrice principale WSET de la Shanghai Wine Académy en 2012.
En 2015, changement de cap ! Elle déménage en Afrique de l’Ouest. Mais un coup d’État et un marché du vin trop peu mature la poussent à changer de voie. Elle prend alors la direction de l’agence de communication Havas Burkina. Le vin n’est jamais loin pourtant, car Aurélie Mazella continue à donner des cours d’œnologie aux particuliers et aux professionnels du vin à Ouagadougou.
Le marché du vin en Afrique de l’Ouest me rappelle beaucoup celui que j’ai découvert en Chine en 2007 avant l’emballement des années 2008 – 2012
Un marché principalement articulé autour de vins rouges entrée de gamme, de vins moelleux premiers prix, de vins de marques et dans une moindre mesure, de Grands Crus Classés. Depuis six ans en Afrique de l’Ouest, et tout particulièrement ces deux dernières années, elle est toutefois heureuse de constater une évolution. « Les caves à vin fleurissent, et les distributeurs existants étoffent leurs gammes et investissent pour embellir leurs caves ».
Mutée au Bénin en 2017, elle continue son activité de communication, tout en offrant son aide à des acteurs du vin au Ghana, en GMS. Une expérience particulièrement riche et diverse, qui la pousse à créer en mars 2021 l’Académie du Vin Africa, où elle donne des cours d’œnologie aux particuliers et aux professionnels.
Toujours soucieuse de se perfectionner et de partager son savoir, Aurélie Mazella est accréditée par l’École du Vin de Bordeaux en juillet 2021. En 2022, elle projette d’étendre les activités de l’Académie du Vin Africa à d’autres pays d’Afrique, afin de soutenir les acteurs du vin sur le terrain.
Pour aider ce marché à se développer et se pérenniser, l’École du Vin de Bordeaux joue un rôle de soutien essentiel.
Beaucoup d’importateurs et de distributeurs n’ont pas de connaissances solides en œnologie. Les sélections et le discours de vente sont opérés sur une base de prix, plutôt que sur les AOC, une montée en compétences des acteurs est donc nécessaire.
Pour embarquer les participants, Aurélie Mazella n’hésite pas à présenter son propre parcours. « J’ai la chance d’avoir découvert le vin assez tardivement. Je suis passée par tout le processus de découverte assez méthodiquement. J’adore partager ce cheminement lors des formations. Je prends le temps de répondre à toutes les questions, de revenir à la base, de faire découvrir le vin de façon ludique et décomplexée. Cela aide les acteurs du vin que j’accompagne à ouvrir le champ des possibles. »
Pour elle, devenir formatrice pour l’École du Vin de Bordeaux était particulièrement pertinent dans ce marché où les AOC de Bordeaux sont de loin les plus représentées.
Également passionné de vin et toujours à la recherche de nouveaux moyens de vivre sa passion et enrichir ses connaissances, Szymon Milonas combine différentes casquettes. Il est à la fois formateur accrédité et habilité à délivrer le WSET et la Wine Scholar Guild, importateur de vin, membre du conseil d’administration de l’Association polonaise des sommeliers, mais aussi juge dans des concours de vin et de sommeliers.
Fort de cette expérience, il a assisté au développement rapide du marché du vin polonais de l’intérieur. Avec une consommation de vin accrue de 15 % depuis 2016, « C’est l’une des économies d’Europe en développement et l’un des marchés du vin les plus prometteurs », assure-t-il. Cet élan est notamment porté par une perception très positive parmi la jeune génération de consommateurs. Selon-lui, les vins de Bordeaux, encore méconnus, ont une véritable carte à jouer dans ce marché en fort développement.
La formation est là encore un levier fondamental pour accompagner les Polonais dans leur découverte. « Les consommateurs hésitent à ouvrir des bouteilles, constate-t-il. Ils n’ont pas le réflexe de penser au vin en dehors de grandes occasions, par exemple à table, ou lors d’occasions festives. Pour décomplexer l’accès au vin, et ouvrir de nouvelles occasions de consommation, les formations sont essentielles.
Szymon Milonas porte d’autant mieux ce message depuis sa récente venue dans le vignoble bordelais, à l’occasion de son accréditation.
J’ai rencontré des gens formidables, découvert des endroits et des vins à ne pas manquer, et pas seulement les grands crus classés
Parmi ses coups de cœur, qu’il ne manquera pas de partager, le clairet, les côtes de Bordeaux, les bordeaux blanc et doux. « Je suis heureux de faire partie de cette communauté de formateurs. Je suis enthousiaste à l’idée d’enseigner les vins de Bordeaux et j’ai hâte de revenir à Bordeaux ! »
Dans de nombreux marchés émergeant, l’École du Vin de Bordeaux recrute et forme de nouveaux passeurs de savoir. Des experts passionnés et passionnants au service d’un apprentissage de qualité. Soutenus par l’univers numérique mis en place par l’École (webinaires, application mobile, intranet dédié aux formateurs…), ils participent à l’éclosion de nouveaux usages, guident les néophytes dans un monde encore peu connu et proposent d’élargir les connaissances des plus professionnels.